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Si vous vous demandez ce qui se passe dans la tête d'un désespéré, suivez le cheminement du héros de cette histoire. Lorsque Céline, l'amour de sa vie le quitte, emmenant leur fillette, il n'a que 28 ans. Il plonge alors dans un si profond désarroi que rien, semble-t-il, ne pourra jamais le faire revenir à l'existence et à ce bonheur, qui, selon son entourage, l'attend. C'est alors que, sur les instances de sa thérapeute, il entreprend un voyage dans sa vie passée. Avec l'aide de sa mère et d'albums photos, il remonte le temps, et tente, pour se reconstruire, de retrouver l'enfant, l'adolescent, le mari heureux qu'il fut. La méthode Meyel portera-t-elle ses fruits ?
Cette recherche est l'occasion de pages d'une grande intensité émotionnelle et aussi de beaucoup de nostalgie. Nous partageons ces états de l'âme car ces souvenirs, disons-le, sont un peu les nôtres.
Ce qui impressionne dans ce texte, c'est la finesse d'évocation, où l'acte le plus anodin, la parole la plus banale, dite ou reçue, sont vécus à travers le prisme du chagrin. La logique dépressive est à l'oeuvre et nul ne sait mieux que Marie Meyel saisir les mouvements intimes et les plus ténus de l'âme humaine. Serait-elle psy ? En tout cas, c'est de la dentelle !
J'ai toutefois un regret : que l'histoire ne se termine pas à la page 118 ! Et vous, qu'en penserez-vous ?
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