Y a t-il encore une place pour le roman d'évasion ?

Si vous êtes auteurs de romans d'aventures, imaginaires ou vécues, de voyages d'hier ou de demain, de récits historique ou non, envoyez-moi votre synopsis et une image de votre couverture, je me ferai un plaisir de relayer votre communication sur ce blog : jo.frehel@yahoo.com

Un genre qui se fait rare...

   A côté d'une production pléthorique de romans policiers shooté à l'hémoglobine, de littérature feel good (Comment réussir sa vie, Comment perdre dix kilos sans se priver etc...) de professions de foi d'hommes politiques, de biographies de stars du cinéma ou de la variété, on trouve dans les rayons des libraires des romans sombres et magnifiques sur les souffrances du quotidien. Il est vrai que notre époque donne matière à des histoires douloureuses : couples qui se déchirent, solitudes désespérées, marginaux de tous poils, migrants en déshérence, chômeurs au bord du suicide, femmes battues, mères courage... Interroger les douleurs du temps semble plus que jamais la vocation sacrée de la littérature.  

   Y a-t-il encore une place aujourd'hui pour ces histoires qui vous arrachaient au quotidien pour un salutaire dépaysement ? Les robinsonnades, mondes perdus, récits de voyage, histoires de découvertes passées ou à venir, pirateries interstellaires ou caraïbes, péripéties et suspense ? Cela est-il désormais uniquement classé comme littérature « jeunesse ».

   Comment serait reçu aujourd'hui Les racines du ciel  de Romain Gary, Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad, formidables aventures africaines, ou bien les fabuleux récits de jean Christophe Rufin : Rouge Brésil, Globalia, l'Abyssin ? .

   Ceux-là suffisent à prouver qu' un roman d'aventure, s'il est riche en péripéties, exotisme, références géographiques réelles ou imaginaires, n'est pas nécessairement une simplification des personnages et des rapports humains à la morale convenue.

   D'où vient que le roman d'aventure se fait rare ? Serait-il l'apanage des périodes de relative insouciance ? Notre époque traumatisante demande-telle qu'on l'apprivoise sans cesse pour que nos lectures nous replongent à ce point dans les faits divers, les événements, les personnages de l'actualité ?

   Quoi qu'il en soit je prends le parti de penser qu'il y a encore un lectorat pour ces récits qui nous embarquent loin de nos contingences quotidiennes, de nos tourments, et d'une société anxiogène.

    C'est ce que j'écris et c'est ce que j'aime lire.